samedi 8 mars 2014

L’éducation des filles au 19° siècle



10- L’éducation des filles au 19° siècle


Jusqu’à la fin du XIXe siècle, l’éducation des filles est laissée à la famille et à l’Église. Il s’agissait, alors, de former des épouses et des mères, rôles sociaux « naturels » pour les femmes : leur domaine était celui de la pratique et des savoirs pratiques.
En 1833, la loi Guizot sur l’enseignement primaire ne concerne que les garçons. Les filles sont « oubliées ».
Un décret de 1836, puis la loi Falloux en 1850 donnent aux filles l’accès à l’enseignement primaire public, la loi Duruy en 1867 aux cours secondaires et en 1880 la loi Camille Sée crée l’enseignement secondaire laïque pour les filles où sont absentes les matières nobles indispensables pour passer le baccalauréat et entrer à l’université : le latin, le grec, la philosophie, les sciences (mathématiques et physique).

En 1919, est créé un baccalauréat féminin, mais il n’est effectif dans le public qu’à partir de 1924.
L’égalité est loin d’être réalisée : si les filles sont scolarisées, leur instruction est différente de celle des garçons et inférieure à elle.
L’unification des programmes scolaires dans le secondaire, en 1924, entraîne l’équivalence des baccalauréats masculin et féminin.

Il y aura en 1971 autant de filles que de garçons qui réussiront au bac.
Depuis 1975, tous les enseignements et toutes les formations sont mixtes dans tous les établissements publics.
À la fin du XXe siècle, l’égalité scolaire semble être réalisée : mixité, mêmes programmes, mêmes diplômes. Les filles ont accès à tous les savoirs y compris les plus théoriques et les plus savants.
Aujourd’hui, les filles réussissent scolairement mieux que les garçons, elles redoublent moins, ont un meilleur taux de réussite au baccalauréat (57 %), fréquentent plus les universités.
C’est en termes de trajectoire que subsistent les différences. Aux garçons les filières nobles : mathématiques, scientifiques et techniques débouchant sur des emplois bien rémunérés et sur les postes de responsabilité. Aux filles, les filières littéraires et tertiaires, saturées et peu « rentables ».

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